La honte, source de la dépendance affective
Dre Nathalie C., cofondatrice en 1988 de Dépendants Affectifs Anonymes (D.A.A.) au Québec, explique : " Un enfant qui éprouve de la honte se croit responsable de cette situation et conséquemment, il ne se sent pas digne d'être aimé. Ceci entraîne un sentiment de non-valeur chez cet enfant et un problème d'estime de soi… La honte est très douloureuse, insupportable. Toute personne normalement constituée essaie d'échapper à la douleur créée par une situation de honte. Et c'est là qu'on développe des com-portements de survie… pour ne plus être en contact avec la douleur. "*
La dépendance affective peut prendre plusieurs formes. Selon plusieurs chercheurs, l'enfant développe dès son enfance des mécanismes de survie. Quatre grands rôles de survie ont été observés : le héros, souvent un perfectionniste, qui se donne tout entier à ce qu'il entreprend; le rebelle, ou le bouc émissaire, qui est le mouton noir de la famille; l'enfant perdu, ou l'effaçé, qui s'isole dans son monde intérieur et enfin le bouffon qui recherche l'attention en faisant rire les autres. Certains adopteront un ou plusieurs de ces rôles pour survivre dans leurs familles dysfonctionnelles d'origine.